LES INTERVENANTS
LES CONFÉRENCIERS
LE COLLOQUE INTERNATIONAL
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Message de Mme Khalida Toumi,
Ministre de la Culture
Représentée au Colloque par M. Betrouni Mourad
Madame la Présidente de l'association “Sauver l’lmzad”,
Mesdames et Messieurs,
Honorable assistance.
Le Ministère de la Culture se félicite de la tenue, sur cette terre hospitalière de l'Office du Parc National de l’Ahaggar, d'un colloque international sur l'Imzad, genre musical et littéraire qui nous est cher et qu'il convient de sauvegarder, d'étudier et de promouvoir.
Les spécialistes décriront mieux que moi l'importance réelle et symbolique de cet instrument, fabriqué uniquement par les femmes, et de ce genre littéraire interprété uniquement par les femmes.
L'Algérie, qui a adhéré en février 2004 à la convention internationale pour la sauvegarde du patrimoine immatériel encourage toutes les initiatives visant à la conservation, la protection et la valorisation de l'immense patrimoine immatériel de notre pays.
L'Imzad, comme le chaâbi, l'andalou, le Ay Ay de l'Atlas Saharien, fait partie des genres du patrimoine immatériel national qui font l'objet d'une attention toute particulière et que l'Algérie proposera sur la liste des chefs d'œuvre du patrimoine immatériel de l'Humanité comme l'Ahellil du Gourara déjà retenu par l'Unesco.
Nous avons tous, chacun à son niveau, la responsabilité de sauvegarder ces richesses qui témoignent de notre diversité culturelle, et je suis sûre que les experts ici présents enrichiront la connaissance de l'Imzad et de sa portée sociale et culturelle.
N'oublions pas que nous devons la conservation de ce savoir et de ce savoir-faire sur l'Imzad à quelques praticiennes du Tassili et de l'Ahaggar qui ont su le préserver d'une mort à peu près certaine : nous ne leur serons jamais assez reconnaissants.
Tout comme nous sommes reconnaissants à l'association « sauver l'ïmzad » qui vient de mettre sur pied à Tamanrasset un établissement de formation à l'Imzad, établissement qui recevra plus de 130 jeunes filles afin que ce genre musical et littéraire soit enseigné, reproduit et revivifié, afin que ce genre ne meure jamais.
J'adresse mes remerciements et mes encouragements à cette dynamique association « sauver l'Imzad », à tous ceux qui ont œuvré à la tenue de ce colloque auquel je souhaite un très grand succès et à tous ceux qui y prennent part.
Khalida TOUMI / Tamanrasset, le 31 mars 2005